Un danger de recul dans les services de garde
Si le Québec était « fou de ses enfants », pour reprendre le titre du célèbre rapport de Camil Bouchard à l’origine de la création des centres de la petite enfance (CPE), nous le saurions maintenant. Au contraire, le Québec s’enfonce dans un mélange de médiocrité et d’indifférence qui sape le développement de son avenir.
Selon la plus récente analyse de la vérificatrice générale du Québec (VG), Guylaine Leclerc, 41 % des services de garde évalués au Québec en 2022-2023 ne répondent pas aux normes de qualité du ministère de la Famille. Plus choquant encore, le ministère fait des suivis « insuffisants » et « inefficaces » dans les installations qui traînent la patte.
Le taux d’échec à l’évaluation de la qualité éducative est toujours aussi élevé dans les garderies privées non subventionnées (59 %) ou subventionnées (57 %). Le réseau des CPE, formidable création de Pauline Marois, lorsqu’elle était ministre de l’Éducation dans le gouvernement Bouchard, s’en tire mieux, mais attention. Le taux d’échec dans les CPE est passé de 8 % en 2019-2020 à 21 % en 2022-2023.
La surreprésentation des garderies privées dans les dossiers litigieux nous rappelle malgré tout que les CPE demeurent un joyau dans le soutien à la petite enfance. Au lieu d’encourager l’émergence des garderies privées........
© Le Devoir
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