Pour une réinvention responsable des médias
À la faveur des Fêtes, l’équipe éditoriale poursuit sa réflexion sur les défis individuels et collectifs qui façonneront notre monde des prochaines années sous l’angle des solutions, dans la mesure du possible. Aujourd’hui : la crise des médias.
Le milieu journalistique est chanceux en dépit de la crise des médias. Il a la possibilité d’infléchir le rituel narratif lorsqu’il couvre desenjeux le concernant, un privilège dont rêvent d’autres acteurs civils n’ayant pas accès à ce réservoir d’influence. Le fait de « tenir le crayon » (ou le micro) est un privilège qui vient avec de grandes responsabilités, la première étant de faire preuve de discernement dans l’analyse du problème. L’intensité de cette crise est variable d’un média à l’autre, en fonction de son positionnement dans la transformation numérique, et elle n’est pas uniquement le résultat de facteurs externes imputables aux entreprises des GAFAM, trop facilement dépeintes comme de méchantes voleuses alors qu’elles entretiennent une relation asymétrique de complémentarité avec les médias.
En 2023, la fermeture du quotidien Métro, les suppressions de postes à TVA et celles envisagées à Radio-Canada ont suscité la consternation. La télé et la radio privées, qui se croyaient à l’abri des turbulences en raison de la relative stabilité de l’assiette des revenus de publicité........
© Le Devoir
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