La magie des Fêtes à l’ère des changements climatiques
Créditons notre collègue Marie Vastel de l’entrée en matière de cet éditorial tristounet : si ça continue comme ça, les jeunes de 2030 verront La guerre des tuques comme un film de fiction. Du genre, la neige pour le congé des Fêtes, ça n’existera plus, à moins de la cracher par la bouche des canons.
Nous exagérons ? Juste un peu. Regardez par la fenêtre où que vous soyez. Prêtez l’oreille aux prévisions météo. Dans bien des régions, Noël 2023 sera dépouillé de son blanc manteau à la faveur d’un vulgaire paletot brun ou vert, ce sera selon la couleur du sol sous vos pieds. Il n’y a pas de quoi rire.
Le phénomène des Fêtes sans neige s’est produit à quelques reprises dans l’histoire moderne, résultat d’un réchauffement provisoire. C’était plutôt l’exception. Environnement et Changement climatique Canada a analysé 67 ans de données météorologiques pour 45 grandes villes canadiennes. Le portrait évolutif n’est pas blanc, mais plutôt noir. En moyenne, le Noël vert est en hausse, et la profondeur de neige au sol est en baisse de 5 cm. Depuis 1990, un Noël sur trois est vert, brun, gris… Et triste ! Pendant les 32 années précédentes, le phénomène infâme arrivait une fois sur cinq.
Remarquez qu’il y a encore de l’espoir pour les........
© Le Devoir
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