Froid et dégel dans le Nord
Après des années d’attentisme, le gouvernement Trudeau durcit le ton dans ses relations avec la Chine et la Russie relativement aux eaux et territoires de l’Arctique, que les changements climatiques transformeront en eldorado de l’exploitation des ressources naturelles et en zone d’affrontement géostratégique.
La nouvelle Politique étrangère du Canada pour l’Arctique rompt avec l’idée qu’il s’agit d’« une zone de faible tension, qui est à l’abri de toute concurrence militaire ». C’est plutôt le contraire. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a démontré de manière sinistre que le régime Poutine n’avait que faire de la diplomatie dans la résolution des conflits internationaux. C’est un acteur belliqueux, soumis à la lourde influence de la Chine, qui ne cache pas ses ambitions polaires. Les deux pays font même des exercices militaires conjoints et patrouillent ensemble dans les eaux internationales de l’Arctique.
Le territoire russe s’étend sur environ la moitié de l’Arctique, une région occupée aussi par le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède. Ces pays sont tous membres du Conseil de l’Arctique, une instance secouée par la nouvelle approche va-t-en-guerre de Moscou. La Chine est située à 1500 kilomètres de l’Arctique, mais la géographie n’a pourtant pas de limites sur ses........
© Le Devoir
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