En route vers l’échec
Les consultations particulières sur la création de Mobilité Infra Québec ont repris la semaine dernière à l’Assemblée nationale. Les inquiétudes initiales au sujet de cette réforme marquée au fer rouge de la centralisation ont gagné en intensité. Les parties prenantes découvrent à la lecture fine du projet de loi 61, déposé en mai dernier, l’envers du décor caquiste. Loin d’assurer la cohérence et l’équité dans la réalisation des projets axés sur la mobilité durable, la réforme a le potentiel de rogner l’autonomie des municipalités, en plus d’alourdir leur fardeau financier.
La création de Mobilité Infra Québec part de nobles intentions : revigorer le transport collectif par la mise sur pied d’une agence dite indépendante, qui accomplira l’exploit de piloter des projets complexes livrés non seulement plus vite, mais à moindre coût que dans le cadre actuel. Les municipalités seront consultées avant le démarrage d’un projet, à n’en point douter. Seulement, en cas de divergence ou de mésentente, le montant de la contribution financière d’une municipalité ou de tout autre organisme de gestion du transport pourrait être fixé unilatéralement par Québec.
Le monde municipal est sur le qui-vive. L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a réitéré l’importance que les villes soient « pleinement impliquées » dans les décisions en........
© Le Devoir
visit website