Déjudiciarisation de la possession de drogue, un progrès bien caché
Dans la longue évolution du Québec pour aborder les enjeux de dépendance comme une question de santé publique (et non de droit criminel), une avancée importante s’est produite. Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a ordonné la déjudiciarisation des cas de possession simple de drogue.
C’est le genre de développement qui fait l’objet d’une annonce officielle dans un gouvernement cohérent. Le ministre aurait très bien pu marquer le coup et expliquer sa nouvelle directive en compagnie de ses collègues de la Santé, des Services sociaux et de la Sécurité publique, tous concernés par ce changement.
Mais non. Dans ce gouvernement en éternelle perte de repères et d’intuition, le ministre Jolin-Barrette a enfoui l’annonce dans une directive acheminée au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP)… en avril 2023 !
C’est seulement dans le cadre d’une série du Devoir sur les drogues que le pot aux roses progressiste a été démasqué. Ce n’est pas comme si le gouvernement Legault avait fait des cachotteries ; les correspondants parlementaires n’ont tout simplement pas relevé cette directive publiée dans la Gazette officielle du Québec, le 24 avril 2023, dix mois après l’entrée en vigueur de la loi fédérale favorisant le recours à la déjudiciarisation.
Récapitulons. Depuis plus........
© Le Devoir
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