Agir avec prudence
La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, vient de déposer un projet de loi visant à mieux protéger les élus municipaux contre l’intimidation. L’initiative découle d’une montée en force de l’indignation et de l’inquiétude exprimées par les élus locaux, tantôt victimes de menaces pour la sécurité de leur personne, tantôt ciblés de manière hargneuse sur les réseaux sociaux, véritables défouloirs, où les comportements sont plus asociaux que sociaux.
Gouvernement de proximité par excellence, le municipal offre le condensé du meilleur et du pire dans le contact immédiat avec la population. L’interaction quotidienne avec les citoyens est une source de gratification immédiate tout autant que l’un des principaux inconvénients de la fonction quand les dérapages envahissent l’espace réel ou virtuel. Du conseil municipal qui vire à la foire d’empoigne jusqu’au harcèlement en ligne, la vie de l’élu local est parsemée de critiques dures et assassines, à la limite de l’incivilité.
Selon un sondage mené par l’Union municipale du Québec (UMQ), près de trois quarts des élus municipaux affirment avoir été victimes d’intimidation dans le cadre de leur travail. Les démissions se succèdent à un rythme affolant. Selon une enquête menée par La Tribune, près d’un élu sur dix a démissionné depuis les dernières élections, soit 760........
© Le Devoir
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