Une respectabilité impossible à atteindre pour Québec solidaire?
La récente polémique autour de Haroun Bouazzi illustre une dynamique récurrente dans la sphère politique québécoise : la difficulté, voire l’impossibilité, pour la gauche d’établir une image de respectabilité consensuelle dans un climat médiatique et politique souvent hostile. Entre campagnes de salissage et amalgames, Québec solidaire (QS) se retrouve dans une position précaire, prise en étau entre ses propres aspirations à la transformation sociale et les attentes souvent irréalistes ou biaisées du débat public. Cette situation n’est pas sans rappeler les attaques incessantes contre Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise (LFI) en France, qui servent de miroir transatlantique à la fragilité de la gauche dans nos démocraties contemporaines.
La polémique concernant Haroun Bouazzi ressemble à plusieurs autres hystéries médiatiques observées à l’international. Ces polémiques, souvent orchestrées ou amplifiées par des médias et des opposants politiques, visent à associer QS à des discours ou des postures extrêmes, alimentant une perception de radicalité qui éloigne le parti de l’image rassurante et « respectable » que certains électeurs attendent. La gauche, au Québec comme ailleurs, est souvent perçue comme divisée, parfois dogmatique, et trop éloignée du pragmatisme nécessaire à la gouvernance.
Pourtant, ces critiques ignorent souvent l’essentiel : la complexité des enjeux auxquels elle s’attaque. La........
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