Un cri du cœur pour une société en crise
C’est avec émotion que j’annonce que je quitterai à la fin de cette année mes fonctions de commissaire aux personnes en situation d’itinérance à la Ville de Montréal.
Une décision qui me permettra de m’impliquer à nouveau dans des projets d’aide directe aux plus vulnérables. Il s’agit, en quelque sorte, d’un retour aux sources vers une vocation qui m’anime depuis plus de 30 ans.
Je veux profiter de cette dernière sortie publique en tant que commissaire pour lancer ce cri du cœur aux gouvernements provincial et fédéral : votre implication et vos investissements sont nécessaires plus que jamais alors que l’hiver cogne à nos portes et que les services d’hébergement d’urgence débordent, laissant des centaines de personnes avec la rue comme seule option.
Cette crise des vulnérabilités qui sévit actuellement dans la métropole, elle se fait ressentir chez toutes les Montréalaises et tous les Montréalais, de différentes manières.
Pour les personnes concernées, c’est l’angoisse et l’épuisement d’avoir à lutter au quotidien pour combler des besoins de base – c’est la peur du froid et la crainte d’être tiraillées par la faim.
Pour les personnes logées, c’est le sentiment d’impuissance et la tristesse d’être confrontées à tant de misère sans avoir les moyens d’aider comme ils et elles le voudraient.
Il y a la colère, aussi, devant des actes d’incivilité dommageables dans l’espace public qui ne doivent pas être tolérés. Et pour plusieurs, il y a cette incompréhension devant l’ampleur de cette crise sociale qui nous affecte toutes et tous, et qui ne cesse de croître.
Devant l’ampleur de la crise, la Ville de Montréal a mis en place des........
© La Presse
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