Plus de solidarité pour soigner notre humanité
Décembre 2024, l’agence Santé Québec entre officiellement en fonction, et cette année, j’écris ma réflexion1 sur notre système de santé de « l’autre côté » : comme patiente.
De mon lit d’hôpital, je constate les défis : mon infirmière est surchargée, la préposée en perte de sens, le manque de lits prolonge mon séjour en salle de réveil et une patiente, moins chanceuse que moi, dort sur une civière dans le corridor de l’unité.
Comme médecin, je savais déjà que le personnel soignant tenait le système à bout de bras. Dans mon rôle de patiente, le constat se confirme.
Mais ce qui m’impressionne – et m’émeut –, c’est leur capacité à écouter, rassurer, accompagner, bref à préserver leur humanité malgré tout. Et je me prends à rêver de ce dont un système de santé plus humain aurait l’air.
D’abord, il serait réellement public. Car l’échec du privé en santé est incontestable : ce vieux modèle – qu’on tente pourtant de présenter comme une innovation – a été la norme dans la première moitié du XXe siècle, produisant des effets désastreux. Il est jugé « irrationnel » par la commission Castonguay-Nepveu en 1970, qui recommande au gouvernement québécois la création d’un système de santé et services sociaux publics. Le système d’assurance maladie naît alors, mais le secteur privé........
© La Presse
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