Place à la sobriété festive
À la veille du Vendredi fou, gardons-nous de sombrer dans les achats inconsidérés, conseillent les chercheurs de l’Observatoire de la consommation responsable. Misons plutôt sur le partage et les expériences créatrices de souvenirs, disent-ils.
Avec l’avènement du Vendredi fou, phénomène qui a atteint un record l’an dernier aux États-Unis avec des dépenses moyennes de 321 $ US par participant, et de la période des Fêtes qui s’ensuit, la frénésie de consommation ne semble pas s’essouffler. Les publicités se multiplient, les rabais se succèdent, et la pression sociale d’offrir et de se faire plaisir atteint son paroxysme.
Même constat au Québec, où la situation économique moins favorable ne semble pas ralentir les élans de consommation.
En effet, selon un sondage Léger pour le Conseil canadien du commerce de détail, les Québécois prévoient de dépenser en moyenne 770 $ pour les Fêtes, soit 16 % de plus que l’an dernier1.
L’abondance des publicités et des promotions ainsi que les lumières, la musique et les décorations de Noël créent une ambiance propice aux achats impulsifs, même pour les consommateurs qui avaient initialement des intentions plus responsables2 de consommer. Tout nous pousse à acheter davantage, souvent bien plus que ce dont nous avons réellement besoin.
Dans ce contexte, la question de la sobriété en période de Fêtes semble, pour certains, déconnectée des réalités économiques et sociales. Mais est-ce vraiment le cas ? Et si la réflexion sur la consommation en cette période allait au-delà du simple renoncement ?
Cette frénésie des Fêtes menant à une consommation excessive a des coûts réels, tant pour l’environnement que pour les individus. En Amérique du Nord, les déchets augmentent de 25 % durant cette période, en raison de l’emballage et des achats........
© La Presse
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