L’été de juillet criait sa chaleur dans le chant des cigales et appelait à se rafraîchir. Et comme par enchantement, il y avait sur le chemin une enfant, robe fleurie, chapeau de paille et quelques dents de lait manquantes qui offrait de la limonade sur un petit étal improvisé devant chez elle.

Elle a probablement convaincu ses parents d’acheter le nécessaire pour son premier commerce. Mais me voilà dépourvu ! Depuis des lustres, je circule sans la moindre monnaie sur moi. Que des cartes ou un iPhone pour payer. Et la toute jeune n’avait pas un compte ou un numéro de cellulaire pour lui faire un transfert bancaire sur la pelouse de ses parents.

Le monde change, englobant nos modes d’interaction, mais pas notre sens de la nostalgie. Le kiosque de limonade n’est qu’un exemple des images bucoliques de notre passé et de notre présent qui risquent fort de disparaître bientôt, ou du moins de se modifier singulièrement. Je ne pense pas que la jeune limonadière suivra des cours d’entrepreneuriat pour maîtriser les modes de paiement et risquer des sommes pour démarrer son kiosque.

À l’instar du pittoresque comptoir d’enfant, de multiples autres services sont appelés à se modifier ou à disparaître. La plupart d’entre nous l’ont déjà assimilé sur le plan bancaire. Les effets seront plus perceptibles pour les soins de santé bientôt.

L’intelligence artificielle (IA) a le potentiel de combiner la rétention de nouvelles connaissances des nouveaux diplômés en médecine à l’expérience et l’intuition de cliniciens aguerris. Ouste le radiologiste qui révise les examens, le pathologiste qui........

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