Vers le couronnement des mal-aimés ?
Chaque jeudi, nous revenons sur un sujet marquant dans le monde, grâce au recul et à l’expertise d’un chercheur du Centre d’études et de recherches internationales, de l’Université de Montréal, ou de la Chaire Raoul-Dandurand, de l’Université du Québec à Montréal.
Avec le lancement des caucus et des primaires lundi en Iowa, l’année électorale américaine est officiellement entamée. Cette lutte fratricide aux règles byzantines est sans contredit, pour l’observateur externe, une des curiosités de la vie politique américaine, tout comme le sont le Collège électoral ou le deuxième amendement.
Cependant, contrairement à ces derniers, le système des primaires n’est pas inscrit dans la Constitution et ne remonte pas à la naissance du pays. En fait, le système moderne de désignation des candidats par l’entremise des caucus et des primaires n’est en place que depuis les années 1970 (1972 pour les démocrates et 1976 pour les républicains). Remplaçant l’ancien système des smoked-filled rooms dans lequel les caciques du parti, cigare au bec, convenaient de l’identité de celui qui porterait les espoirs de la formation dans l’arène électorale, le système des primaires donne aux électeurs et aux électrices la possibilité d’imposer leurs préférences.
On oublie à quel point l’arrivée de ce processus a contribué à dynamiser et à........
© La Presse
visit website