Les pauvres sont maltraités par les institutions qui doivent les aider
Difficultés d’accès, contrôles répétés, radiations… la maltraitance institutionnelle dont font l’objet les personnes défavorisées s’est amplifiée, notamment sous l’effet de la dématérialisation des services publics.
« Etre pauvre, c’est faire partie d’un système qui vous fait attendre indéfiniment dans un état de peur et d’incertitude » : ce témoignage d’une personne en situation de précarité est issu d’une enquête d’ATD Quart Monde sur la maltraitance institutionnelle publiée en 2024. L’association a de nouveau tiré la sonnette d’alarme à l’occasion de la Journée pour l’élimination de la pauvreté, le 17 octobre 2025.
Mais son enquête fait suite à une étude bien plus ancienne sur « Les dimensions cachées de la pauvreté »…
« Etre pauvre, c’est faire partie d’un système qui vous fait attendre indéfiniment dans un état de peur et d’incertitude » : ce témoignage d’une personne en situation de précarité est issu d’une enquête d’ATD Quart Monde sur la maltraitance institutionnelle publiée en 2024. L’association a de nouveau tiré la sonnette d’alarme à l’occasion de la Journée pour l’élimination de la pauvreté, le 17 octobre 2025.
Mais son enquête fait suite à une étude bien plus ancienne sur « Les dimensions cachées de la pauvreté », menée en 2019 avec l’université d’Oxford dans six pays du Nord et du Sud. Celle-ci rappelait que « vivre dans la grande pauvreté, ce n’est pas seulement avoir des soucis d’argent mais aussi subir des bugs incessants de la part des administrations », explique Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde.
L’association détaille les situations qui dégénèrent faute de solution administrative : un couple à la rue pour lequel le 115, trop débordé, n’arrive pas à trouver de logement et dont les enfants vont de ce fait être placés ; une femme enceinte qui se voit refuser un hébergement d’urgence parce qu’elle n’est pas « assez près du terme » ; un quinquagénaire qui a été menacé par sa conseillère France Travail de se voir retirer le RSA parce qu’elle l’avait convoqué un jour où il s’était vu imposer une formation par le même organisme.
« Du fait de la dégradation des services publics, rappelle Marie-Aleth Grard, nous sommes tous touchés par la maltraitance administrative. Mais l’impact est beaucoup plus important pour les personnes défavorisées qui dépendent fortement des institutions publiques pour vivre. »
Ne plus avoir accès au RSA parce qu’on a oublié de transmettre un document est plus grave que de devoir attendre pour renouveler sa carte d’identité. Les organisations qui en sont responsables peuvent être des associations, par exemple les centres d’accueil. Mais il s’agit surtout d’organismes publics et d’administrations comme France Travail ou la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Moyens en baisse dans les associations et les services publics
Il ne s’agit pas « de montrer les professionnels du doigt », précise Marie-Aleth Grard, même si l’enquête de l’association pointe des problèmes de........





















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