L’apogée du cynisme
À lire les journaux, à écouter la radio, à regarder les nouvelles télévisées ou encore les réseaux sociaux, l’observateur politique se verrait pardonné de croire que tout roule rondement au Parlement canadien. Le théâtre de la période des questions offre en effet son lot d’extraits sonores et vidéo pour alimenter le débat politique quotidien. Du moins, à l’extérieur des murs des Communes. Car à l’intérieur, outre ce rendez-vous journalier, la paralysie est complète, les travaux englués dans une partisanerie aveugle alimentant le cynisme dont les politiciens devraient pourtant se méfier.
L’impasse perdure maintenant depuis le 26 septembre. Vendredi, la Chambre basse devrait donc en être à sa 34e journée consacrée à délibérer d’une même motion de privilège parlementaire présentée par les conservateurs et débattue en continu depuis par leurs seuls députés. C’est plus du quart des jours de travaux parlementaires prévus pour toute l’année 2024 au cours desquels les comités poursuivent leurs études, les périodes des questions se succèdent, mais les projets de loi, bien qu’ils puissent être déposés, ne sont pas débattus et encore moins adoptés.
Les conservateurs se délectent de ce blocage parlementaire, qui n’aura pas contraint comme ils l’espéraient le gouvernement de Justin Trudeau à jeter l’éponge........
© Le Devoir
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