Consacrées par la loi en 2014, les coopératives d’activité et d’emploi continuent de repenser l’entrepreneuriat et le salariat malgré des difficultés économiques et des divergences historiques.

« Une chose est sûre, sans les coopératives d’activité et d’emploi (CAE), je ne me serais pas installée en tant qu’entrepreneuse. » Hélène Puzin est interprète des patrimoines et facilitatrice en intelligence collective dans la Drôme. Mais pas seule dans son coin : elle est entrepreneuse salariée au sein de la coopérative d’activité et d’emploi Pollen depuis douze ans.

Elle est en contrat à durée indéterminée, sous contrat ESA. Comprenez : entrepreneur salarié associé. Elle développe son activité entrepreneuriale individuelle, mais son chiffre d’affaires, lui, est versé en salaire par l’intermédiaire de la coopérative, en prenant en compte les cotisations sociales, patronales et salariales. Une partie est également...

« Une chose est sûre, sans les coopératives d’activité et d’emploi (CAE), je ne me serais pas installée en tant qu’entrepreneuse. » Hélène Puzin est interprète des patrimoines et facilitatrice en intelligence collective dans la Drôme. Mais pas seule dans son coin : elle est entrepreneuse salariée au sein de la coopérative d’activité et d’emploi Pollen depuis douze ans.

Elle est en contrat à durée indéterminée, sous contrat ESA. Comprenez : entrepreneur salarié associé. Elle développe son activité entrepreneuriale individuelle, mais son chiffre d’affaires, lui, est versé en salaire par l’intermédiaire de la coopérative, en prenant en compte les cotisations sociales, patronales et salariales. Une partie est également prélevée pour assurer les coûts de la structure permanente et les services mutualisés (accompagnement des entrepreneurs, comptabilité, etc.).

Alain Grange, cocréateur de la CAE Pollen, en détaille le fonctionnement : « Sur une facture à 800 euros de marge, on contribue au fonctionnement de la coopérative à hauteur de 12 %, en gros 100 euros. Les 700 euros restants correspondent à du salaire brut. » Hélène Puzin se reconnaît dans cette démarche : « Le fait de cotiser me permet de préserver un modèle de société avec une certaine solidarité sur la retraite, le chômage, les impôts… »

Les premières pierres de ce modèle sont posées en 1986, avec l’entreprise grenobloise du bâtiment SMTS. « Elle a créé le concept........

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