Rien ne prédestinait Emma Goldman, une femme, juive de surcroit, qui vit le jour au cœur de l’empire russe en 1869, à laisser son empreinte dans l’histoire intellectuelle mondiale. Hormis, probablement, une révolte intérieure contre les normes (celles de sa famille puis celles de la société) et contre l’oppression capitaliste. C’est l’inextinguible besoin de s’opposer et surtout d’exprimer cette opposition qui est à la base de l’anarchisme de Goldman, une pensée au sein de laquelle, pour la première fois, l’individu femme semble appréhendée de manière autonome.