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Jean-Éric Schoettl : "Matignon, Assemblée... Voici les solutions les moins mauvaises pour sortir de la crise"

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28.08.2024

Le centre et la droite traditionnelle, défaits au lendemain du second tour des législatives, relèveraient-ils la tête ? Pourraient-ils gouverner ensemble et pour quoi faire ?

Déjà, le 18 juillet, leurs députés ont pris conscience qu’en réunissant leurs voix, ils étaient le bloc le plus important du Palais-Bourbon. Le nombre des sièges obtenus par les candidats du bloc central, que mesure le troisième tour de l'élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée, démontre en effet que, si aucun camp n’a gagné les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, la droite et le camp présidentiel ont « moins perdu » ces élections que les deux autres blocs.

En se rapprochant des LR (devenus la Droite républicaine), en se dotant d’un « plan d’action » présentant des affinités avec le « projet législatif » de la Droite républicaine, le camp présidentiel, surmontant ses pudeurs anciennes, pourrait bien avoir pris aussi conscience, comme les trois quarts du pays l’y pressaient, de l’urgence des enjeux régaliens (insécurité, islamisme, perte de l’autorité de l’État à l’école et dans la rue, perte de contrôle des flux migratoires, retour des périls géopolitiques) et des lacunes du bilan présidentiel à cet égard. Le recentrage du bloc central sur ces enjeux serait non seulement le prix à payer pour la formation d’une majorité relative, mais sa raison d’être.

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Et voici qu’un deuxième évènement renforce les chances d’un gouvernement de bloc central : Emmanuel Macron vient d’écarter explicitement le scénario d’un gouvernement NFP. Quelques heures auparavant, Gabriel Attal avait déclaré inacceptable, pour son groupe, un gouvernement qui, même sans ministres LFI, appliquerait un programme largement inspiré par les Insoumis.

Selon le communiqué publié par l’Élysée le 26 août, le président de la République a constaté, « compte tenu de l’expression des responsables politiques consultés les 23 et 26 août », qu’« un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale ».

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Si le président se fonde exclusivement sur le fait qu’un gouvernement NFP serait « empêché d’agir » et ne souffle mot, pour sa part, des problèmes soulevés par la mise en........

© Marianne


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