Marianne : Qu’est-ce que le 7 octobre a changé pour le Hezbollah ?

Christophe Ayad : Le 7 octobre a été une surprise pour le Hezbollah, comme pour la République islamique d'Iran. Cette opération du Hamas a pris de court ses partenaires de ce qu'on appelle « l'axe de la résistance ». C'est pour cela que la réaction du Hezbollah a été hésitante : un mélange de solidarité et de soutien, manifesté par des tirs à la frontière israélienne, et de retenue dans le choix des cibles et l'intensité des tirs. Le Hezbollah ne peut se désolidariser du Hamas, qui partage son credo de destruction de l’État d'Israël, mais il ne souhaite pas engager l'ensemble de son arsenal dans une guerre qu'il n'a pas choisie et dont il ne maîtrise pas le timing.

D'où le maintien d'une activité hostile frontalière que le Hezbollah tente de limiter à des règles d'un jeu communément accepté avec Israël. Israël, en revanche, cherche à profiter de cette relative retenue en poussant son avantage et en portant des coups importants au Hezbollah, en particulier à son unité d'élite, la force Radwan et à ses centres de commandements dans la vallée de la Bekaa.

Quel est le poids du Hezbollah au Liban, un « État dans l’État » ou plus ?

Christophe Ayad : "Le Hezbollah a largement les moyens de lancer une guerre contre Israël"

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Marianne : Qu’est-ce que le 7 octobre a changé pour le Hezbollah ?

Christophe Ayad : Le 7 octobre a été une surprise pour le Hezbollah, comme pour la République islamique d'Iran. Cette opération du Hamas a pris de court ses partenaires de ce qu'on appelle « l'axe de la résistance ». C'est........

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