Est-ce que votre portefeuille est prêt pour une autre «décennie perdue» ?
EXPERT INVITÉ. La première utilisation de l’expression exubérance irrationnelle est attribuée à l’ancien président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan, mais aurait possiblement été empruntée au professeur et auteur Robert J. Shiller. L’expression représente les conditions psychologiques nécessaires à l’émergence d’une bulle spéculative.
Le discours de Greenspan du 5 décembre 1996 avait d’ailleurs fait plonger la bourse de Tokyo de 3% le lendemain, mais les marchés boursiers ont continué leur ascension fulgurante jusqu’en mars 2000.
Les investisseurs ont alors connu ce qu’on a surnommé une décennie perdue aux États-Unis, avec deux marchés baissiers sévères et un rendement total de l’indice S&P 500 de 2000 à 2009 de -9,1%, soit environ -1% par année.
Il s’agit d’une illustration de l’exceptionnalisme américain: un groupe d’entreprises américaines devient parfois si dominant qu’il est perçu comme les seuls titres valant la peine d’être détenus.
L’ascension des actions Nifty 50 américaines dans les années 1950 et 1960, la bulle technologique des années 1990 et les Sept magnifiques qui dominent les marchés actuels ont sont les meilleurs exemples.
La part des actions américaines au sein du marché boursier mondial est d’ailleurs passée de 40% à 65 % depuis 2009, poussant la concentration du........
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