L’entrepreneur alpha

EXPERTE INVITÉE. Comme une bonne partie du Québec, j’ai regardé Alphas, le fameux documentaire de Simon Coutu. Après 15 minutes, je me demandais si ça valait vraiment la peine de continuer.

Après tout, le documentaire est sorti quelques jours après la réélection de Donald Trump, «alpha ultime», s’il en est un.

Comme c’est souvent le cas avec ce genre de mise en lumière d’un phénomène social, la majorité des gens vont regarder ça, s’émoustiller pendant quelques jours et rejeter le problème du revers de la main, en se disant que «C’est pas nous, ça. On n’est pas de même, voyons!»

Parce que oui, ça choque de penser qu’on a tout près de chez nous des supporteurs MAGA qui préfèrent leurs conjointes agenouillées devant le crucifix qu’en train de développer leurs carrières.

Surtout ici au Québec, où les avancées féministes ont souvent précédé celles de la France ou des États-Unis. On est plus rendues là, n’est-ce pas?

On l’espère…

N’empêche, quand j’ai regardé le documentaire, je savais exactement de qui et de quoi il était question, parce que le phénomène des «alphas» est loin d’être marginal.

Au contraire, il est prépondérant dans le milieu entrepreneurial, notamment dans les entreprises fortement dépendantes du marketing en ligne et des réseaux sociaux.

Ça fait près d’une dizaine d’années que j’évolue dans le milieu de l’entrepreneuriat du web et que j’observe le discours autour du succès et de la réussite, et disons que........

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