EXPERT INVITÉ. Donald Trump est, pour une seconde fois, aux portes de la Maison-Blanche et plusieurs craignent la vague de populisme qui déferle sur l’Occident.
On peut aussi penser à la montée de Pierre Poilievre au Canada, le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni, l’ascension du Rassemblement national (RN) en France, la prise du pouvoir par Giorgia Meloni en Italie et les succès électoraux d’Alternative für Deutschland (AfD) en Allemagne, pour ne nommer que ceux-ci, qui semblent confirmer cette dynamique sociopolitique de fond.
Cela dit, ceux qui brandissent le spectre du populisme commettent peut-être une erreur fondamentale en inversant la cause et la conséquence.
C’est-à-dire croire que le populisme est la cause du déclin de la démocratie, quand c’est plutôt l’inverse, soit l’érosion et l’affaissement des institutions, normes et structures démocratiques qui mènent au populisme.
Certaines de ces causes de l’essoufflement de nos démocraties méritent d’être examinées.
Un phénomène marque les démocraties occidentales depuis la période de l’après-guerre, celui de la croissance constante de l’État dans presque tous les domaines, s’immisçant exagérément dans la société civile, le commerce et l’économie.
Les conséquences négatives de cette implication tentaculaire sont nombreuses.
Parmi celles-ci, on compte:
Ces maux mènent le citoyen à croire, à tort ou à raison, que l’État et ses élus sont d’une inefficacité incommensurable, minant toute confiance en ceux-ci.
Par conséquent, la solution de «l’homme du peuple» qui fait appel aux masses en promettant des réformes basées sur le «bon sens» devient tentante pour un électorat ayant perdu espoir d’un redressement quelconque.
Avec l’avènement de l’État-providence, les démocraties........