Vive les entreprises plates

EXPERT INVITÉ. Depuis une quinzaine d’années, l’entrepreneuriat québécois est raconté à travers le récit dominant de la startup technologique à croissance rapide, des levées de fonds qui n’en finissent plus de finir et, ultimement, de la sortie à coup de millions, voire de milliards de dollars.

L’obsession de bâtir la prochaine licorne (entreprise technologique valorisée à plus d’un milliard de dollars) est omniprésente et l’argent public ne semble pas avoir manqué au cours des dernières années pour nourrir la bête, que ce soit pour les motoneiges électriques Taïga, pour l’entreprise Sonder ou pour les autobus Lion Électrique.

Largement importée de la Silicon Valley, cette course à l’égopreneuriat s’est imposée comme une norme implicite. Bienvenue à l’ère du «bigger, faster, stronger». Pourtant, une question mérite d’être posée: est-ce que ce modèle correspond réellement à notre réalité économique, culturelle et territoriale?

Le modèle «startup Silicon Valley»........

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