La débrouillardise, une force pour faire sa place

EXPERT INVITÉ. Quand on vit avec un handicap ou une différence, sans réseau pour nous ouvrir des portes, et qu’on fait face aux jugements de la société, on finit par se demander comment faire sa place dans un domaine qui nous passionne. La réponse est simple: on se débrouille!

Pour moi, le chemin n’a pas été tout tracé pour travailler dans le monde des communications. J’ai dû apprendre à créer mes propres occasions favorables, malgré les obstacles. Rien ne me prédestinait à lancer ma propre entreprise dans cet univers: j’ai un DEC en graphisme du Cégep de Rivière-du-Loup, mais aucune formation en lancement d’entreprise, en communication ou en marketing. Et au début, j’avais aucun contacts dans le domaine. Ajoutez à ça ma surdité… Bien des gens doutaient de mes capacités.

À l’école, j’ai souvent refusé les aides qui m’auraient permis de mieux comprendre les matières théoriques pour être «comme tout le monde», ce qui compliquait mon apprentissage. Terminer mon DEC a été une grande fierté, et, avant même d’y arriver, j’avais déjà découvert le mentorat pour entrepreneur grâce à des recherches sur le Web. J’avais aussi lancé ma première entreprise, travaillé avec de vrais clients et accumulé des expériences concrètes. Cette débrouillardise a été mon plus grand atout pour entrer sur le marché du travail.

Et quand je parle de débrouillardise, c’est s’adapter et inventer des solutions là où d’autres n’en voient pas.

J’aime faire le lien avec le parcours de plusieurs artistes. Par exemple les chanteurs. Ils se produisent dans........

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