EXPERT INVITÉ. Je suis malade, et je ne peux pas travailler. À vrai dire, je ne suis pas réellement malade, je n’ai juste pas envie d’aller travailler. Puisque je ne veux pas perdre ma job, je vais dire à mon médecin qu’il me déclare malade, laissant le fardeau du mensonge sur ses épaules.
En soustrayant les fins de semaine, les journées fériées, mes trois semaines de vacances et mes cinq journées personnelles, je dois travailler l’équivalent de 233 jours. À huit heures par quart de travail, je dois théoriquement travailler et performer pendant 1864 heures dans mon année.
Dans les faits, nombre d’études tendent à démontrer que nous sommes productifs que trois heures par jour, donc 699 heures par année. Que faisons-nous avec les 1165 heures restantes? Eh bien, nous naviguons sur les réseaux sociaux; nous lisons les nouvelles; nous discutons autour de la machine à café; nous prenons soin de notre santé avec nos pauses cigarette; nous textons; nous mangeons; et bien évidemment, nous cherchons un nouvel emploi.
Mais tout ça est bien fatigant. Nous devons donc nous reposer davantage, et plutôt que de diminuer nos pauses pipi, nos allées et venues entre la machine à café, le bureau de nos collègues, et la cafétéria, nous préférons amputer davantage le temps passé à travailler.
Très peu d’articles sont connus dans la Loi sur les normes du travail (LNT), mais les articles 79.1 è 79.16 touchant les absences pour cause de maladie, et les articles 79.6.1 à 81.17 touchant les absences et les congés pour raisons familiales sont habituellement connus et mémorisés par les employés, surtout par les employés aimant s’absenter du travail fréquemment. En général, si le travailleur est au service de son employeur depuis au moins trois mois, les deux premiers jours pour lesquels il s’absente pour des motifs de maladies sont payés.
Mais deux jours, ce n’est pas beaucoup, donc les billets médicaux sont populaires. Il n’y a pas si longtemps encore, beaucoup d’employés malintentionnés pouvaient aller perdre 10 heures à l’urgence pour aller chercher un billet médical pour supporter leur absence et même pour justifier leurs absences passées en invitant le médecin n’ayant pas consulté l’employé à confirmer qu’il avait bel et bien un picotement dans la gorge il y a six jours.
Mais les temps ont changé et cette perte de temps est révolue depuis l’arrivée de la télémédecine. Dorénavant, des plateformes........