Des entrepreneurs en série, on en veut davantage!
EXPERTE INVITÉE. J’ai réalisé de nombreuses entrevues dans ma carrière. Parfois, tu sais un peu à l’avance ce que va dire la personne en face de toi. Parfois, pas du tout et c’est la surprise totale. C’est un peu ce qui m’est arrivée avec Audrey Boisvert. Je partais avec l’idée de l’interroger en tant que cofondatrice chez Muclitech, une jeune pousse techno verte montréalaise qui rêve de développer l’autonomie alimentaire du Québec en offrant le climat désiré dans une serre. J’y reviendrai.
Rapidement, je comprends ce qui anime Audrey: «J’ai toujours été passionnée par les projets environnementaux, explique-t-elle d’emblée. Je me suis impliquée dès le Cégep en organisant des conférences sur le sujet.»
Après avoir obtenu un baccalauréat en travail social, Audrey décide de s’installer en Gaspésie pour y fonder rien de moins qu’une Coop d’habitation et une ferme maraîchère biologique. «C’était quand même gros. Nous avions six employés à temps plein et 100 bénévoles par an à gérer.» Audrey a tout développé. «J’ai mis les mains dans la gestion, l’administration, le marketing…», explique-t-elle. Croyez-le ou pas, à cette époque, elle n’était pas certaine qu’elle était entrepreneure.
Aussi, en 2020, elle décide de faire un MBA (Master of Business Administration). Son idée était de mieux s’outiller pour éventuellement gérer d’autres entreprises. «J’avais le goût de prendre tous les trucs que j’ai faits de manière........
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