EXPERT INVITÉ. Soyons honnêtes, l’entrepreneuriat est presque devenu un spectacle.
On glorifie les entrepreneurs comme des superhéros, on partage leurs photos de voyage (ou devant leur ordinateur avec un latté), et tout le monde veut sa dose de projecteurs. Résultat? Certains passent plus de temps à faire des égoportraits qu’à bâtir de vraies entreprises.
Je dois l’avouer, je suis un peu épuisé de cette quête de visibilité et qu’on justifie souvent tout ça par «c’est bon pour les affaires, ça apporte de la visibilité». Et je peux comprendre, parce que, moi aussi, j’ai combattu (et je combats encore) mon égo. La ligne est mince entre avoir confiance en soi et laisser son égo prendre le contrôle. Et quand on tombe du mauvais côté de cette ligne, ça peut coûter très cher, que ce soit en temps, en argent et en opportunités.
C’est justement en discutant avec un jeune entrepreneur que j’ai eu envie d’écrire ce texte. Il avait toutes les qualités pour réussir: de l’énergie, des idées et une belle vision. Mais il avait un gros problème: son égo. Ce problème, je l’ai vu chez beaucoup d’entrepreneurs, et il mérite qu’on s’y attarde, parce que l’égo est, à mes yeux, le pire ennemi d’un entrepreneur et nous empêche souvent de développer un produit dont les gens ont vraiment besoin!
L’égo, c’est cet ennemi sournois qui se cache derrière nos décisions, nos certitudes, et parfois même nos échecs. Il nous pousse à croire qu’on a raison, même lorsque les faits disent le contraire. Il nous empêche de remettre en question nos idées et nous convainc que si quelque chose ne fonctionne pas, c’est la faute des autres, jamais la nôtre. Je pense que........