Reconnaissez-vous les efforts de vos équipes pour accueillir un employé demandeur d’asile?

EXPERTE INVITÉE. Ce n’est pas sans heurt que les demandeurs d’asile arrivent et s’intègrent au Québec. Les épreuves qu’ils surmontent inspirent respect et admiration. Bien sûr, nos entreprises sont reconnaissantes de pouvoir compter sur un plus vaste bassin de main-d’œuvre potentiel, de les recruter et de les intégrer dans nos équipes.

Lorsqu’il est question d’intégrer des demandeurs d’asile, toutes les parties fournissent des efforts considérables d’adaptation et de flexibilité. Reconnaissons-nous suffisamment les efforts déployés par les équipiers lors de l’accueil d’un collègue demandeur d’asile?

Ils sont très nombreux. En 2024, ils sont près de 65 000 à être arrivés sur le territoire québécois.

Nous accueillons des immigrants sur notre territoire depuis toujours. Cependant, l’histoire des demandeurs d’asile diffère de celle des familles qui ont décidé, préparé leur départ et attendu leurs documents officiels dans leur pays d’origine. Dans un projet d’immigration, les gens ont le temps de prendre une décision éclairée, de célébrer leur départ et de préparer leur arrivée. Et puis, soyons honnêtes, la majorité garde en tête que si jamais ça ne fonctionnait pas ici, ils pourront toujours retourner dans leur pays d’origine.

La réalité des demandeurs d’asile n’est aucunement du copier-coller des autres types d’immigrants! Tout d’abord, leur décision est souvent précipitée, il n’y a pas nécessairement de rassemblement pour informer leur proche de leur départ et ils n’ont aucun plan de secours si leur expatriation ne se déroule pas bien. Pour eux, pas de «plan B»: il faut que ça fonctionne dans leur terre d’accueil!

C’est pourquoi les demandeurs d’asile débutent leur recherche d’emploi une fois sur place. C’est une fois arrivés ici qu’ils sont accompagnés et guidés pour mettre à jour leur CV, en plus de........

© Les Affaires