Pour en finir avec la classe moyenne
«Nous sommes le lobby de la population» proclamait le Parti socialiste suisse dans sa plate-forme électorale pour les fédérales de 2023. Ça veut dire quoi? Rien. Un lobby, ce n’est pas un parti, mais un groupe d’intérêts et de pression. Et «la population», c’est tout le monde, ou presque. Ce n’est pas le peuple, «la population», c’est comme la «classe moyenne», un agrégat politiquement insignifiant et socialement contradictoire. Pourtant, lorsque le même PSS proclame, dans la même plate-forme, son exigence d’«un niveau de salaire qui permette aux familles et aux personnes seules de se maintenir à flot», il sait bien qu’il l’exige pour cette partie de «la population» qui en a besoin, pas pour celle dont les salaires et les revenus sont largement, et souvent plus que largement, suffisants pour bien vivre. Le PS n’est donc pas le «lobby de la population», mais de celle qui a besoin d’être défendue parce qu’elle n’est pas en état et en puissance de se défendre elle-même.
Alors pourquoi ne pas le dire clairement? Quand on manifeste pour les travailleuses et les travailleurs de la construction et pour l’amélioration de leurs salaires, de leurs conditions de travail, la défense de leur santé et de leur sécurité, ou (et) pour les vendeurs et les vendeuses du commerce de détail, et contre la volonté de les........
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