«Juliette au printemps», chronique familiale autour d’une dépression

Après avoir abordé la ménopause (Aurore, 2017) puis l’histoire du MLAC (Annie Colère, 2022), la réalisatrice Blandine Lenoir fait un pas de côté en adaptant1>Juliette au printemps, Blandine Renoir, 2024. le roman graphique de Camille Jourdy, Juliette: les fantômes reviennent au printemps, publié en 2016.

Il s’agit cette fois d’une chronique familiale qui se déroule à partir du retour dans sa famille de Juliette, une trentenaire dépressive, dont Blandine Lenoir a fait l’alter ego de Camille Jourdy, puisqu’elle est dessinatrice: on voit à plusieurs reprises sa main en train de dessiner, pour «doubler» l’actrice Izia Higelin qui incarne Juliette.

Comme souvent la réussite d’un film choral tient en grande partie à la distribution: Izia Higelin (qui est aussi musicienne et chanteuse de rock) est très émouvante, constamment entre sourire et larmes, présence silencieuse mais attentive à son entourage, à la recherche de souvenirs qui lui échappent, utilisant son crayon pour fixer ses émotions. On a le plaisir de retrouver l’actrice Sophie Guillemin, autrefois maltraitée dans le film de Cédric Kahn, L’Ennui (1998), et qui trouve ici un rôle où son physique........

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