Paris était bel et bien une fête: l’été où la France a donné au monde une leçon d’olympisme
«Comment les JO de Los Angeles en 2028 pourront-ils faire mieux?» La question, qui pourrait paraître vantarde, ne provient pas du comité organisateur de Paris 2024 mais bien du Los Angeles Times, qui, lucide, déclare qu'«aucune autre ville au monde ne peut faire ce que [la capitale française] n’a fait au cours des trois dernières semaines, mettant en scène le drame d’une compétition olympique dans le décor d’une tour Eiffel scintillante et des jardins luxuriants de Versailles». En somme, un écrin comme nul autre pareil, une organisation millimétrée, un engouement total et un véritable rêve éveillé pour Emmanuel Macron, Tony Estanguet, président du comité d’organisation ou encore Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports.
On a connu une France déchirée lors des récentes législatives et beaucoup pariaient sur une catastrophe pour ces joutes olympiques. Dans un (très) rare moment d’unité, les médias hexagonaux, et internationaux, s’accordent unanimement à considérer ces JO comme un succès. Pourtant les doutes étaient en effet légion avant le coup d’envoi... Le soulagement n’en est que plus grand, énumère Le Nouvel Obs: «Est-ce la lourdeur étouffante des dernières semaines politiques? La peur d’une faute de goût humiliante le premier soir? Ou l’angoisse d’une ville plusieurs fois meurtrie? Depuis le succès de la cérémonie d’ouverture des JO, grandiose et enthousiaste, il flotte sur la capitale un très rare air de fête.»
La mayonnaise n’a pas forcément pris d’emblée, comme si les Parisiens, trop habitués à râler (on ose s’aventurer sur le terrain du cliché), s’attendaient à une entourloupe, le faux pas qui aurait fait dire: «Ah! Voilà, c’est raté, je vous l’avais bien dit». Ça en avait pourtant rapidement pris le chemin, avec une météo capricieuse et des sabotages sur les lignes de TGV: «Toutes les planètes semblaient s’aligner pour donner raison à ceux qui promettaient aux Jeux olympiques un destin funeste, rappelle Le Monde. La cérémonie d’ouverture sur la Seine allait être rincée, les spectateurs abandonnés sur les quais de gare. Les ambitions rangées aux vestiaires.» Mais la magie de l’olympisme semble avoir pris ensuite le relais et «les Français, d’abord dubitatifs, se sont mués en supporters passionnés, transformant chaque épreuve en célébration collective», décrit Le Parisien.
La Ville Lumière partait certes avec l’avantage d’être… la Ville Lumière. Tour Eiffel, Grand Palais, Château de Versailles: Paris avait tout pour bien faire, ce qui ne lui assurait pas un succès........
© Le Temps
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