Les médias suisses désespérés face à un système de santé qui n’en finit pas de mourir
Nouvelle année, même rengaine. Chaque début d’automne, aussi sûr que revient le printemps, la presse helvétique annonce une hausse des primes d’assurance maladie. Avec quelques subtilités suivant le millésime, en adaptant les qualificatifs en fonction de la hausse. En 2023, le couperet avait été accueilli avec le plus grand effroi. «Une onde de choc», écrivait-on dans nos colonnes, face à une hausse moyenne de 8,7% pour 2024. Cette année, la douloureuse pique (un peu) moins, avec une augmentation de «seulement» 6% à l’échelle nationale. En trois ans, les primes des Suisses ont pris l’ascenseur, augmentant de 24 points. A force de prendre des coups, l’indignation commence doucement à faire place à la lassitude face à un système qui semble définitivement cassé.
La Tribune de Genève évoque une histoire similaire au «Jour de la marmotte», une sorte de hausse sans fin face à laquelle on pourrait ressortir année après année les mêmes éditoriaux outrés. La nouvelle est jugée désespérante pour La Liberté. A Neuchâtel, on tente un éclair d’optimisme, en titrant que «c’est moins grave qu’attendu!» chez Arc Info. Passé les salutations d’usage, qu’y a-t-il à tirer de cet énième coup au porte-monnaie? Comme devant à une scène de crime, il s’agit d’identifier les victimes et de chercher les coupables.
Facile pour les victimes: c’est monsieur et madame tout le monde, ceux situés dans le ventre mou des revenus,........
© Le Temps
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