La présidentielle russe, cette «simulation bien conçue», terminée avant même d’avoir commencé

Ce week-end, du 15 au 17 mars, la Russie se rend aux urnes. Pour élire son chef d’Etat? Presque, selon le média The Atlantic, pour qui «les mots ont un sens. Appelez cela un "événement de type électoral"». Amateurs de suspens, passez votre chemin, le scrutin est joué d’avance et Vladimir Poutine part grand (seul?) favori pour diriger le pays pour les six prochaines années. Cette histoire, dont on connaît déjà la fin, afflige le magazine mensuel qui y voit «la mort de la démocratie» rendant «tous les autres piliers essentiels sans objet, car le peuple n’a plus son mot à dire sur les personnes qui gouvernent.»

Dans les colonnes des médias occidentaux, personne ne se donne la peine d’entretenir le moindre espoir que le principal trio d'«outsiders» puisse rivaliser avec le maître du Kremlin, chacun culminant à moins de 5% des intentions de vote. France 24 propose d’ailleurs un article pour savoir «à quoi servent les trois candidats en lice contre Poutine?» Se poser la question, c’est déjà y répondre.

Mais à vaincre sans péril, Vladimir Poutine compte quand même triompher avec un semblant de gloire. Gagner c’est bien, terrasser, c’est mieux. Pour ce faire, le gouvernement a dépensé l’équivalent de près d’un milliard de francs pour ces élections, dont la majeure partie de ce budget «a été allouée à l’infotainment pour promouvoir le nationalisme, l’unité et les valeurs traditionnelles», précise le média The Conversation. Le tout alors que le pays reste embourbé en Ukraine dans son «opération........

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