Il y a des jours où passer à travers l’actualité montréalaise donne l’impression d’assister à un match de boxe : chicanes autour des pistes cyclables, controverse sur la multiplication des rues piétonnes, tensions sur la cohabitation avec les personnes en situation d’itinérance, et on en passe. Cette polarisation des débats, accompagnée de menaces envers les personnes élues et d’une montée des discours extrémistes, cache un problème de fond : celui d’une démocratie engoncée dans de vieilles façons de faire où il est de plus en plus difficile de dialoguer, de débattre et de décider ensemble.
Or, Montréal a contribué à établir des références en la matière. En effet, au début des années 2000, la Ville ouvrait un « Chantier pour la démocratie montréalaise », lequel a duré plus de 10 ans et donné lieu à de nombreuses réformes démocratiques. Pensons par exemple à la création du droit d’initiative, un mécanisme qui permet à n’importe quel résident à Montréal de demander l’ouverture d’une consultation publique en rassemblant 15 000 signatures. C’est d’ailleurs grâce à cet outil qu’a eu lieu la Consultation sur le racisme et la discrimination systémique en 2018.
Vingt ans plus tard, de nombreux outils démocratiques existent tels que l’Office de consultation publique de Montréal, le Budget participatif ou encore la plateforme de consultation citoyenne en ligne Réalisons mtl.ca. Il existe aussi des structures et des espaces dans la société civile, portés par des organismes, des concertations ou des citoyens et des citoyennes, qui assurent aux communautés un pouvoir d’agir à l’échelle des quartiers.
Mais, force est de constater que ces outils et ces structures doivent être renforcés et........