Cet été, j’ai eu la chance de publier un texte (« À l’école, la faim justifie les moyens », Le Devoir, 8 août 2024) où je demandais en tout respect au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, de rectifier le tir et de démarrer le service alimentaire dès la rentrée. À ma grande tristesse, les élèves n’ont pas pu bénéficier de ces repas. De plus, même les collations et les berlingots de lait brillaient par leur absence.
Une école défavorisée ayant une cote 10 (la pire) a droit à ces services, mais pas dès le début des classes. Pourquoi ? Ça manque de sérieux !
Pourtant, j’ai dernièrement vu plusieurs publications de politiciens prônant un système alimentaire universel dans les écoles. Vous savez, messieurs et mesdames de l’Assemblée nationale, il existe déjà des mesures en ce sens dans les écoles. Et il semblerait que c’est trop compliqué de les mettre en place à temps pour la première cloche. Ne serait-il pas plus logique de s’occuper d’un système existant qui ne fonctionne pas bien que d’un hypothétique mirage ?
Sans que je veuille vous prêter de mauvaises intentions, vos paroles pourraient donner l’impression que vous tirez profit de la situation sur le dos des enfants. Rien pour éliminer le cynisme.
Avant l’arrivée des élèves en début d’année scolaire, nous, enseignants, bénéficions de trois........