La maison du livre
« Maman, est-ce qu’on va retourner à la maison du livre, cette année ? » me demande ma cadette, les yeux pleins d’étoiles. Un café à la main, les yeux bouffis par un sommeil morcelé (autre symptôme de la fabuleuse périménopause dont nous reparlerons dans une autre chronique, promis), j’avoue que j’ai peine à la suivre.
— Qu’est-ce que tu veux dire par la maison du livre, tu parles d’une maison d’édition ?
— Non, pas ça ! On y va chaque année, en métro, il y a plein de livres !
— Ah… le Salon du livre ! Oui, on y va vendredi, tu peux amener une amie, si tu veux, on va aller manger dans le quartier chinois après.
— Hourra !
Il n’en fallait pas plus pour qu’elle reparte préparer son sac d’école en sautillant.
Chaque année depuis leur naissance, mes enfants viennent me rejoindre au Salon du livre de Montréal, où je fais acte de présence, souvent en tant que porte-parole de la Fondation pour l’alphabétisation, parfois parce que j’y fais une performance artistique, ou encore parce que je participe à une émission de radio. C’est devenu, par la force des choses, une tradition familiale.
Maintenant plus âgés, mes enfants s’aventurent seuls dans les rayons remplis de livres, équipés de notre carte de débit et autorisés à acheter jusqu’à trois ouvrages chacun. Ils errent dans les allées, examinant les collections, lisant les quatrièmes de couverture. Je m’amuse à les observer de loin. Mon fils prend souvent une décision........
© Le Devoir
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