La Grande Descente
Dimanche 22 septembre, il faisait un peu plus chaud que la moyenne pour un jour d’équinoxe d’automne. C’est donc sous un soleil radieux — et après avoir vérifié trois ou quatre fois l’itinéraire du marathon de Montréal — que j’ai quitté mon île pour rejoindre la rivière du Nord, à la hauteur de Mirabel.
Là-bas m’attendaient 220 pèlerins de tous âges, venus de partout au Québec. Ils étaient équipés de planches à pagaie, de kayaks ou de canots, toutes de différentes qualités, de la plaisance au sport d’élite. On comptait un seul canot en bois, celui de Paul Piché. Je reviendrai à Paul un peu plus loin, quand j’embarquerai sur le rabaska, ce grand canot pouvant contenir plusieurs personnes et conçu à l’origine en écorce par les Algonquiens. Le nôtre m’a semblé fait en fibre de verre, mais je ne possède aucune expertise en embarcation nautique, donc je peux me tromper.
Vers 14 h 30, alors qu’on terminait la mise à l’eau de plus d’une centaine de bateaux à rames, les notables de la région ont coupé le ruban tendu d’une rive à l’autre. Un coup de klaxon a retenti : le départ était donné. L’objectif : descendre le cours d’eau sur une dizaine de kilomètres, soit un parcours d’environ deux heures pour arriver à notre point de chute. La flottille multicolore s’est donc mise à avancer, un coup de rame à la fois.
Mais que diable allions-nous faire dans cette galère ? Nous étions invités par la Fondation Rivières........
© Le Devoir
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