Pour écrire une chronique bimensuelle dans Le Devoir, je procède à peu près toujours de la même manière. Environ une semaine avant la date de remise, je choisis mon sujet, à moins qu’une grosse nouvelle ne surgisse dans l’actualité et me pousse à changer d’avis. Ensuite, je me plonge dans la matière, je lis des articles connexes, au besoin, je note des idées, je compose de belles phrases dans mon esprit, des fulgurances que j’oublie souvent, malheureusement.

La semaine dernière, j’avais décidé de vous parler de mon plaisir d’offrir, de mon amour pour le temps des Fêtes. J’avais envie de raconter comment, même les années où j’ai peu de moyens, je réussis à combler ceux que j’aime avec des cadeaux faits maison ou bien en recourant à divers trucs. J’aurais abordé les options respectueuses de l’environnement qui permettent d’offrir des cadeaux tout en minimisant notre impact écologique. J’aurais proposé des idées créatives pour emballer vos paquets-cadeaux sans avoir recours à du papier-cadeau jetable. En résumé, j’aurais écrit une chronique à la manière d’une mère Noël résolument moderne et dynamique.

Mais, voilà, la peur « m’a pognée à la gorge » et Noël s’est vu relégué aux sujets de second ordre. En fait, la peur et l’impuissance se sont entrechoquées pour former une énorme boule de pâte à biscuits pas cuite dans mon ventre.

Vous imaginez bien qu’il ne s’agit pas de la peur de rater ma crème légère à la........

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