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Beautés d’un monde qui cloche

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06.11.2024

À la recherche d’un endroit où m’installer pour travailler, je me promène sous les platanes en bordure de l’Orne, ce petit fleuve qui traverse la ville de Caen, en Normandie. Cette ville est connue pour ses pommes, son calvados, le château de Guillaume le Conquérant, mais aussi pour avoir vu une partie de son patrimoine bâti détruit pendant la bataille de Caen, au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Partout dans la ville, on peut observer des affiches et des monuments commémorant les soldats américains et canadiens qui ont perdu la vie lors du débarquement de Normandie, le 6 juin 1944. Ce débarquement a permis la libération de Caen par les Alliés. Même sur la vitrine de mon hôtel, qui appartient pourtant à une chaîne hôtelière standard, on peut voir une toile illustrant trois soldats de dos, se soutenant les uns les autres, avec, écrits en lettres capitales, les mots « Remember » et « To our forever heroes ».

C’est donc avec une certaine affliction que je marche dans la ville où les immeubles mornes, construits à la hâte après la guerre, côtoient de magnifiques bâtiments des siècles précédents. Je pense à l’Ukraine et au Moyen-Orient, où des villes sont sous les bombardements. Je trouve l’état du monde déprimant.

Moi qui suis de nature optimiste, je me sens inquiète pour l’avenir. Sachant pertinemment qu’au moment où vous lisez ces lignes, on sait peut-être déjà qui dirigera les États-Unis pour les quatre prochaines années, je pèse soudain........

© Le Devoir


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