Une réflexion sur la laïcité dans les cégeps s’impose |
Dans le contexte de la guerre à Gaza, de virulentes manifestations ont eu lieu dans certains cégeps et dans des universités de Montréal, donnant lieu à de l’intimidation et à un climat délétère. C’est à la suite de diverses plaintes que la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a commandé une enquête dans les collèges Dawson et Vanier.
Le rapport qui vient d’être publié identifie des associations étudiantes à la source de ce climat toxique. Celles-ci agiraient en contravention avec leurs propres statuts. Par exemple, il est indiqué que Solidarity for Palestinian Human Rights Dawson (SPHRD) affiche son appartenance à « des mouvements activistes à caractère sociopolitique », ce qui contrevient à sa constitution affirmant que le club ne doit pas être de nature politique. D’ailleurs, les enquêteurs soulignent que les activités organisées par ces clubs ne favorisent en rien « la compréhension et la camaraderie entre tous les secteurs de la communauté », mais créent plutôt des dynamiques d’exclusion donnant lieu à des tensions.
Les enquêteurs soulèvent aussi la difficulté de distinguer « ce qui relève de la culture et ce qui relève du religieux » dans les activités des associations telles que la SPHRD, mais aussi la Muslim Student Association, la Jewish Student Association ou encore l’Islamic Relief, cette dernière formant, selon plusieurs sources, une branche de l’organisation des Frères musulmans. Or, si la culture, ou même la politique, est bien au cœur de la vitalité académique des cégeps, il n’en va pas........