La promulgation récente de la loi intitulée « Soutien à la famille à travers la promotion de la culture de la chasteté et du hidjab » marque un tournant dans l’institutionnalisation de l’apartheid de genre en Iran. Adoptée dans un contexte de crise économique aiguë, de tensions géopolitiques et d’instabilité intérieure, cette loi dépasse largement une simple réglementation vestimentaire. Elle constitue une déclaration de guerre explicite contre les femmes iraniennes, en réponse à la révolte Femme, Vie, Liberté, déclenchée par la mort tragique en 2022 de Mahsa Jina Amini.
Depuis, des milliers de femmes iraniennes ont défié le régime en retirant leur voile dans les lieux publics, malgré une répression brutale. Cette nouvelle loi cherche à écraser toute forme de résistance et à imposer une conformité totale par l’application de sanctions sévères, de mécanismes de surveillance et de restrictions systémiques.
L’objectif affiché de cette loi est de renforcer ce que le régime présente comme la « protection » des femmes, mais les mesures révèlent une réalité différente. Par exemple, l’article 17 prévoit de « créer ou allouer des centres récréatifs et sportifs exclusivement pour les femmes avec des aménagements appropriés » et d’allouer une partie des parcs à leur usage exclusif. Cette ségrégation genrée prétend offrir plus de........