Un lâche refroidissement progressiste dans la lutte climatique
D’Ottawa jusqu’à Victoria, tant sur la scène politique fédérale que provinciale, l’ambition climatique des chefs de partis politiques se refroidit. L’aversion des conservateurs pour la tarification carbone est légendaire, mais voilà que cet outil éprouvé de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est maintenant déserté jusque dans les rangs progressistes des néodémocrates.
Le tout, au nom du trop élevé coût de la vie. Et sous le couvert de la prétention d’une possible action climatique à coût nul.
La coalition Vire au vert sommait cette semaine les partis politiques fédéraux de certifier, en vue d’une campagne électorale, qu’ils respecteront les acquis québécois en environnement. La sortie semblait, sans le dire, tout droit destinée au Parti conservateur de Pierre Poilievre, à qui les sondages prédisent une forte majorité parlementaire.
Respect de l’interdiction de plastique à usage unique, du rejet de la production d’énergies fossiles, ou encore du financement promis au tramway de Québec : plusieurs des éléments du consensus québécois énumérés par la coalition sont en porte-à-faux avec les prises de position politiques conservatrices rétrogrades auxquelles il faut s’en remettre en attendant une plateforme environnementale.
Ce rappel de l’inventaire des mesures nécessaires à une approche climatique exhaustive était cependant........
© Le Devoir
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