La bombe à fragmentation larguée par la ministre des Finances démissionnaire, Chrystia Freeland, aura secoué tout l’univers libéral et retentit jusqu’aux États-Unis, où la déflagration menace de faire les plus lourds dégâts. Car même si Justin Trudeau croyait encore pouvoir résister à la réprobation grandissante au sein de ses troupes, rien ne lui garantit qu’il puisse épargner l’économie canadienne de l’insatiable grogne du président désigné Donald Trump.
Les moqueries se sont succédé sur son réseau Truth Social : l’annexion loufoque du Canada comme 51e État, de même que les insultes à l’endroit de Mme Freeland à la suite de sa démission, elle qui avait livré une négociation commerciale serrée au premier gouvernement Trump. Qu’elle soit aujourd’hui qualifiée de « toxique » par l’homme qui traite celles qui lui tiennent tête de « nasty women » relève davantage du badge d’honneur.
Reste qu’aux yeux de l’intimidateur en chef des États-Unis, le gouvernement canadien et le leadership de son premier ministre sont affaiblis.
Les libéraux ont dévoilé mardi de (vagues) détails de leur plan visant à resserrer la frontière pour répondre aux doléances de l’équipe Trump. Des hélicoptères, des drones et des tours de surveillance des traversées ; des appareils d’imagerie, des équipes canines et des changements législatifs à venir........