Le consensus du retranchement
Les aspirants chefs du Parti libéral du Québec (PLQ) ont fait leur choix en matière de protection de la langue française. Tout en espérant succéder à Dominique Anglade en promettant aux militants libéraux de meilleurs cieux électoraux, les candidats à la chefferie du parti ont fait le pari de s’enfoncer dans le même statu quo.
La réforme de la Charte de la langue française (ou loi 96) serait ainsi, sous leur gouverne respective, affaiblie ou carrément « scrappée », pour reprendre l’éloquence de Denis Coderre. Tour à tour, réunis au congrès du PLQ, l’ancien maire de Montréal et ses adversaires ont adhéré aux volte-face de Mme Anglade, dont l’opération charme à l’endroit de l’électorat francophone dans ce dossier n’avait été que de courte durée. La défense du traditionnel et bien plus fidèle électorat anglophone l’avait emporté.
Cette sempiternelle quadrature du cercle leur semblant encore aujourd’hui insoluble, les potentiels successeurs ne se soucieront pas de tenter ne serait-ce que de la pallier.
Vivotant au plus bas dans les sondages, pendant que le Parti québécois caracole en tête et que la Coalition avenir Québec poursuit sa descente, le PLQ pourrait pourtant miser sur un profitable potentiel de croissance. L’appui à la souveraineté stagne, alors que le........
© Le Devoir
visit website