menu_open
Columnists Actual . Favourites . Archive
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close
Aa Aa Aa
- A +

Céder aux incohérents reculs

11 0
03.12.2024

Le moment choisi par l’Association canadienne des chefs de police (ACCP) pour désavouer l’avenue de la décriminalisation de drogues rivalisait entre indifférence et cruauté. En pleine Semaine nationale de la sensibilisation aux dépendances, l’ACCP y est allée d’une complète volte-face en reniant tous les avis scientifiques auxquels elle souscrivait il y a à peine quatre ans, pour céder désormais à l’inquiétude populaire. Un recul aussi inquiétant qu’incohérent.

Car, soudainement, l’ACCP « ne soutient plus la décriminalisation de drogues illicites, quelle qu’en soit la quantité, pour usage personnel », a-t-elle annoncé mercredi dernier. Les chefs de police imputent la faute à l’expérience de la Colombie-Britannique, où le projet pilote entamé l’an dernier avec la collaboration d’Ottawa vient d’être abandonné, faute d’avoir été adéquatement encadré. L’ACCP en conclut que « la répression des drogues demeure un outil indispensable pour lutter contre les risques pour la sécurité publique ».

Or, pas plus tard qu’en 2020, cette même association reconnaissait que la toxicomanie est un problème de santé et que la décriminalisation de la possession simple, comme l’ont démontré les données empiriques, est « un moyen efficace » d’en réduire « les effets........

© Le Devoir


Get it on Google Play