Pour une saucette dans le fleuve
En période de canicule intense comme celle que nous venons de traverser, les citoyens avides de fraîcheur recherchent non seulement les bouffées d’air frais, mais aussi les accès à l’eau. Or, même si le Québec possède 3 % des réserves en eau douce renouvelables de la planète, l’or bleu est fragile et très difficilement accessible.
Parlez-en aux citadins de l’est de Montréal fréquentant le parc de la Promenade-Bellerive. Ce parc long d’environ 2,2 kilomètres borde le fleuve Saint-Laurent dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Lors de la campagne électorale de 2021, la mairesse de Montréal candidate à sa réélection, Valérie Plante, avait promis de rendre l’accès au fleuve permanent et sécuritaire dans ce parc, en créant une zone de baignade surveillée permettant plus que la plonge d’un ou deux orteils.
Entre espoirs et promesses, deux récents déversements d’huile à moteur et un avis de santé publique très défavorable ont reporté à 2032 l’idée même d’une journée de baignade dans les eaux du fleuve Saint-Laurent à cet endroit, loin, très loin des promesses frivoles de l’équipe de Projet Montréal qui avait évalué, à l’époque, que la plage serait bonne pour l’inauguration en 2022. Le sol de la plage contaminé au plomb et au benzène et le risque élevé de déversements industriels affectant la qualité de l’eau ont convaincu la Direction régionale de santé........
© Le Devoir
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