Désarroi palpable en haut lieu à la DPJ
Comme si sa crédibilité n’était pas déjà suffisamment entachée, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) subit, avec le scandale sexuel de la Cité-des-Prairies, la secousse ultime, celle à travers laquelle les questions de bonne gouvernance doivent se poser. La directrice nationale de la protection de la jeunesse, Catherine Lemay, a offert sa démission lundi, pressée de le faire par le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, lui-même en plein désarroi. Est-ce que ça sera suffisant ?
L’étalage dans les médias d’un stratagème d’apparence systémique liant sexuellement des éducatrices du centre de réadaptation de la Cité-des-Prairies à de jeunes contrevenants d’âge mineur est sidérant. L’affaire a « levé le coeur » du ministre Carmant, qu’on sent par ailleurs dépassé par la situation. Il affirme s’inquiéter que d’autres centres jeunesse ailleurs au Québec soient le théâtre du même type de relations abusives signant à nouveau la faillite des DPJ à mener leur mission première de protection des enfants.
Cité-des-Prairies est un centre de réadaptation pour des adolescents ayant commis des crimes graves, longtemps considéré comme le « bout de la ligne ». Un premier signalement dénonçant une relation inappropriée entre un jeune et son éducatrice est tombé à la mi-août, à la suite de quoi une........
© Le Devoir
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