Une alarme pour le monde
Une des leçons qu’on retient de cette fournaise chauffée à blanc par les changements climatiques qui poursuit sa triste course à Los Angeles, c’est qu’elle n’aura épargné personne. Une même désolation s’est abattue sur les privilégiés des grandes villas de Pacific Palisades accrochées entre ciel et océan et les plus modestes locataires d’Altadena, un quartier qui comprend d’importantes populations noire et latino.
Les autorités ont déploré 24 morts, mais le bilan est appelé à s’alourdir, près de 16 000 hectares ayant jusqu’ici été engloutis par les flammes. Égales devant la fureur des éléments qui a réduit leur milieu de vie en cendres, ces populations bigarrées verront les profondes inégalités qui les séparaient déjà se creuser davantage après ces feux.
Dans la débandade, les plus riches n’ont pas hésité à engager des pompiers au privé. Cette offre a explosé aux États-Unis jusqu’à former 45 % des effectifs du pays. Leurs manières de matamores à la solde d’une poignée de privilégiés ont provoqué plusieurs flammèches avec les autorités. Ces travailleurs privés détournent des ressources, accaparent des infrastructures et nuisent à la coordination des secours.
Les plus aisés pensent déjà à reconstruire, mais les autres font face à des obstacles qui pourraient s’avérer insurmontables pour nombre d’entre eux. Quel promoteur........
© Le Devoir
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