La relance du religieux
Déjà 25 ans depuis l’an 2000. L’équipe éditoriale vous propose un regard à la fois caustique et porteur d’espoir sur les grands événements et tendances qui ont façonné ce quart de siècle. Aujourd’hui : la place du fait religieux.
Le Québec moderne s’est défini par sa mise à distance de l’Église. Au point d’en faire, sur ce continent et dans le monde, le fait d’une exception, celle d’irréductibles tenants d’une laïcité qui, pour reprendre une inusable formule de saison, « résiste encore et toujours ».
Les 25 dernières années auront testé la solidité de nos convictions tricotées serrées, non sans mettre à mal les mailles de notre tissu social. En 2006, la crise des accommodements raisonnables allumera un brasier tel qu’il faudra une commission Bouchard-Taylor pour l’apaiser. Des cendres naîtra en 2019 la Loi sur la laïcité de l’État, qui nous vaut, encore à ce jour, les critiques dédaigneuses du rest of Canada, Justin Trudeau en tête.
C’est pourtant dans ses lignes que se trouvent nos meilleurs atouts pour affronter ce qui s’annonce comme une nouvelle crise du religieux. L’année 2024 aura sonné la fin d’une certaine naïveté. Par le scandale de l’école Bedford (et d’une poignée d’autres), les Québécois se sont familiarisés avec la notion d’entrisme islamique, une forme d’infiltration contre laquelle ils se croyaient........
© Le Devoir
visit website