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L’autre jungle

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23.11.2024

Le 30 octobre dernier, je célébrais par-devers moi un anniversaire passé relativement inaperçu : le demi-siècle du mythique « Rumble in the Jungle », ce combat d’anthologie entre un démolisseur de champions appelé George Foreman et un Mohamed Ali au sommet de son art et de sa phénoménale capacité d’encaisser des coups à décarcasser un boeuf, avec le titre des lourds à l’enjeu.

Organisée dans le Zaïre du despote Mobutu et précédée d’un festival de musique mettant à l’affiche, entre autres, James Brown, B.B. King et les Jackson Five du petit Michael, quelque part entre la décolonisation de l’Afrique et la montée du Black Power, cette « baston dans la jungle » fut moins un match de championnat de boxe qu’un événement culturel mondial.

On a parlé d’un auditoire de 1 milliard, ce qui me paraît douteux. Au Québec, en effet, comme pour ces autres corps-à-corps mythiques que furent les deux Ali contre Frazier des années précédentes, il fallait payer entre 15 et 30 dollars canadiens de l’époque pour regarder le combat en circuit fermé dans des salles aussi glamour que l’aréna Jean-Guy Talbot de Cap-de-la-Madeleine.

Aujourd’hui, ce serait l’affaire de quelques clics sur le site d’une chaîne spécialisée. Mais dans les seventies, on pouvait encore compter sur une race de grands reporters pour nous restituer l’ambiance de ces hauts faits d’armes qu’ils nous faisaient vivre par procuration.

Événement culturel, disais-je ? Vers le stade de Kinshasa, pour l’occasion, avaient convergé trois de mes plumes préférées : jeune trentenaire et déjà râleur, envoyé........

© Le Devoir


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